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On en parle
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La conférence
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Travail en amont de la conférence :
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Travail de prolongement :
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Photos :
Discours d’ouverture - Patricia Blanchon
Conférence-débat : « La non violence, ça s’apprend » avec Jean-François Bernardini, artiste et président de l’AFC-Umani
Lundi 29 Janvier
10 h – 12 h
Amphithéâtre Lycée du Parc
Bonjour à tous ,
Je suis très heureuse de vous voir à nouveau aussi nombreux ici dans cet amphithéâtre pour notre deuxième conférence destinée aux élèves de seconde du Lycée du Parc.
Je remercie toutes les personnes qui ont contribué à la préparation de cet événement Mr Charpentier, proviseur, Mr Eyraud , proviseur-adjoint, Mme Rude, proviseur-adjointe, Claire Vidal assistante au Proviseur, responsables avec moi de toute l’organisation, mes collègues de français : Anne-Laure Daviet, d’allemand :Thérèse Barthel , de Sciences Physiques :Karine Marteau-Bazouni , Xavier Gouttefangeas, d’anglais : Gaëlle Lafitte, Aude Jampy, Serge Cuilleron, d’histoire : Brigitte Perrat, de Mathématiques mais surtout en tant que Professeur Principal : Corinne Lavie , Karine Ruby , notre Infirmière … qui ont travaillé avec leurs classes sur le sujet de la Conférence. Je remercie aussi d’autres collègues qui pensent plus exploiter le sujet après Elisabeth Bohineust , Fabienne Bourret en SVT et Hélène Sauvage en Italien, sans oublier nos collègues documentalistes, Marielle Nicolet, Vincent Courtois et Serge Dutoit qui ont accueilli nos élèves en offrant une documentation des plus riches et pour la logistique audiovisuelle, Mathew Tyson et Jean-Pierre Fertala, les élèves du club photo. Je tiens enfin à remercier les collègues présents pour encadrer cette matinée et nos élèves de secondes 501, 502, 503, 504, 505, 506 pour leur investissement, la qualité de leur réflexion lors de débats ou activités au CDI ou en classe ainsi que pour la petite surprise musicale théâtralisée qui a donné le « la » à cette conférence. Bien évidemment, et non le moindre, merci à notre collègue de musique, Arnaud Baleste d’avoir orchestré d’une main de maître cette chorale a cappella guidée par la musique instrumentale que Mr Bernardini avait eu la gentillesse de nous envoyer en novembre dernier, normalement pour le concert du Lycée ! Petit non-dit pour que la surprise soit totale !
Cher Jean-François
Au lycée du Parc, depuis l’an dernier, et les anciens élèves en tête, nous sommes tous passés au prénom pour parler du conférencier venu pour le lycée et je crois que tu es sûrement touché qu’on s’adresse ainsi à ta personne ; mais en ce jour, en ce lundi 29 janvier 2018 par respect pour toi, par respect pour tout ce que tu as apporté aux élèves, à nous tous au lycée, permets que je m’adresse à Monsieur Bernardini.
Vous voyez, cher Monsieur Bernardini, que l’accueil s’est fait sous le signe de la parole, de la voix, de la transmission par le chant et les émotions. Ce chant associé au poème de l’artiste qui est capable d’,, affronter un tyran,, tout cela dans le digne héritage d’Étienne de la Boétie donc on parlait l’an dernier avec un extrait de son Discours de la servitude volontaire. Bref ! Ce chant qu’on vient d’entendre ...Une douce polyphonie !
Polyphonie des mots, polyphonie du cœur, en tout cas en littérature la polyphonie existe bien et avec un conférencier comme vous monsieur Bernardini la polyphonie est à l’honneur ! Oh ! un peu facile, me direz-vous tous dans la salle.... quand on sait que cet homme est un chanteur, de surcroît corse venant d’une terre où la vraie polyphonie se décline partout, sur scène, en musique de fond, dans un magasin ou dans un restaurant, surtout le soir au village quand les gens se retrouvent entre amis , soit l’hiver autour d’un feu, soit l’été sous le ciel étoilé des nuits immaculées. Et là , la polyphonie prend tout son sens : ce sont des cœurs qui battent, des cordes vocales qui vibrent à l’unisson et en harmonisant trois timbres de voix a terza, a secunda, u bassu ( voix de dessus, voix principale, voix de basse) pour traduire avec cette force intérieure tout cet amour de la vie et nous le transmettre avec des frissons garantis.
En tout cas, la polyphonie, c’est l’art de combiner plusieurs mélodies ou parties musicales dans l’harmonie tout en jouant paradoxalement sur la variété des timbres et c’est un terme dont on parle en littérature…et, toujours, ce terme est utilisé pour souligner la richesse d’un texte. C’est un dénommé Mickael Bakhtine (1895-1975) sociolinguistique russe qui a développé le concept de dialoguisme et de polyphonie dans les textes littéraires, notamment les romans qui ont des dialogues explicites entre des personnages mais qui génèrent d’autres discours, d’autres voix qui s’élèvent : polyphonie des œuvres de François Rabelais, auteur humaniste du 16° qui enrichit ses textes en langue ,,françoise,, de toutes les langues parlées sur le territoire, véritable bilinguisme, multilinguisme même, polyphonie des œuvres de Denis Diderot qui en fait son style en faisant parler la voix de la raison , en l’enfouissant dans ses mises en abyme au cœur de ses dialogues philosophiques, polyphonie aussi chez Rousseau avec son ultime autobiographie Rousseau juge de Jean-Jacques démultipliant les voix, se dédoublant à souhait afin de brouiller les pistes de ses détracteurs, polyphonie chez Balzac avec ses milliers de personnages qui nourrissent La Comédie humaine, polyphonie bien sûr avec les réalistes de la fin du 19° qui comme Flaubert et Maupassant usent d’une arme redoutable pour multiplier les voix dans le récit, le discours indirect libre....Et l’on pourrait à l’infini continuer ainsi.
Les polyphonies qu’elles soient musicales ou littéraires sont tout conformes à leur étymologie et nous font entendre plusieurs sons, plusieurs voix. Et si je tiens tout particulièrement à mettre ce terme sous les feux des projecteurs de cette conférence, c’est qu’il est au cœur de cette mission à laquelle monsieur Bernardini s’est attaché avec cœur et conviction, pour laquelle il arpente sans cesse la France de l’Hexagone à l’île de beauté et même la Suisse.
Cette polyphonie résonne comme un écho qui est censé démultiplier une parole bienveillante, structurante, rassurante, bien vivante de la non-violence.
Donc, en ce jour, lundi 29 janvier 2018 , vous élèves de seconde, allez entendre une voix s’ élever, elle-même nourrie de toutes ces voix qui se sont déjà élevées et qui s’élèveront encore un jour pour défendre, sauver la dignité humaine. Et cette même voix qui ne peut que déclencher un ,,raz-de-marée d’enthousiasme,, va permettre à d’autres voix, les vôtres, les nôtres de s’élever alors à leur tour et ainsi de suite ...
Vaste programme ambitieux de notre hôte d’un jour mais qui au dire de vos camarades de l’an dernier et de bien d’autres élèves en France le reste pour toujours !
Cher Monsieur Bernardini, cher Jean-François aussi, nous te remercions encore pour être revenu ; autrement dit dans cette langue qui t’es chère : « Ti ringraziu per tuttu e a nome di tutti. » … (je l’ai remercié pour tout et au nom de tous).
Patricia Blanchon
Discours né spontanément un certain 19/11/2017 … quand le conférencier nous a autorisé quelques jours avant à travailler ce chant avec des élèves .
Ci-dessous le bilan interdisciplinaire ainsi que les réalisations des élèves sur la Non Violence :
Enfin l’affiche du concert « Ensemble pour la non violence »
Discours d’ouverture - Patricia Blanchon Conférence-débat : « La non violence, ça s’apprend » avec Jean-François Bernardini, artiste et président de l’AFC-Umani
Lundi 29 Janvier 10 h – 12 h Amphithéâtre Lycée du Parc
Bonjour à tous , Je suis très heureuse de vous voir à nouveau aussi nombreux ici dans cet amphithéâtre pour notre deuxième conférence destinée aux élèves de seconde du Lycée du Parc. (…)
Une conférence sur la Non Violence au Lycée du Parc ? … et pourquoi pas ?
En effet, le Lycée du Parc, a priori un des établissements sans souci apparent, situé au coeur de l’agglomération lyonnaise, ne semblait pas le premier auquel on aurait pu penser pour un tel sujet. On pourrait même inscrire comme devise à l’entrée du bâtiment les deux vers qui scandent « L’invitation au voyage » de Baudelaire, dans la première section « Spleen et Idéal » de son recueil Les Fleurs du Mal (1857) :
« Là tout n’est qu’ordre et beauté Calme, luxe et volupté »
Mais il ne faut pas oublier que nos élèves sont des adolescents vivant dans un monde en pleine période de tensions, en France et dans le Monde, que de près ou de loin, ils sont sensibles à l’univers qui les entourent, en souffrent et parfois peuvent même être victimes de ces violences qu’on tait et qui touchent tous les milieux.
Le Ministère de l’Education Nationale nous envoie tellement de liens pour les sensibiliser à ces multiples violences, au harcèlement, à l’homophobie … et pour travailler sur ces sujets de façon transversale dans toutes les matières qu’on ne peut ignorer l’importance de tels débats.
Aussi, quand j’ai su que monsieur Jean-François Bernardini proposait une conférence sur la Non Violence intitulée : « La non Violence, ça s’apprend. » comme réponse salutaire à tous ces maux, après en avoir informé les proviseurs Mr Charpentier, Mr Debray et Mme Rude, je n’ai pas hésité à le rencontrer à l’issue de son concert à Lyon en 2016 pour fixer une rencontre avec les élèves le 30 janvier 2017.
La sensibilité du poète qu’est Jean-François que tout un chacun peut connaître à travers ses chants au sein du groupe I Muvrini, associée à un noble engagement pour ériger un monde plus humain, plus fraternel, pour moi, ne faisaient pas l’ombre d’un doute et le résultat fut à la hauteur de mes attentes. Bien plus même. Et ce sont les élèves qui par leurs témoignages le confirmeront sur ce site.
A toutes et à tous qui aurez la curiosité de nous lire, je vous invite à parcourir ce site qui illustre le plus humblement du monde cette « tempête d’enthousiasme » qui a déferlé dans notre amphithéâtre, a tant séduit nos élèves et leur a fait du bien. Raison pour laquelle le conférencier revient en 2018 pour tout le niveau des secondes.
Bonne lecture à tous. Bien cordialement e fraterni saluti.
Patricia Blanchon, professeur de Lettres à l’initiative de la rencontre, en collaboration avec Mme Rude, adjointe au proviseur.
Une conférence sur la Non Violence au Lycée du Parc ? … et pourquoi pas ?
En effet, le Lycée du Parc, a priori un des établissements sans souci apparent, situé au coeur de l’agglomération lyonnaise, ne semblait pas le premier auquel on aurait pu penser pour un tel sujet. On pourrait même inscrire comme devise à l’entrée du bâtiment les deux vers qui scandent « L’invitation au voyage » de Baudelaire, dans la première section « Spleen et Idéal » de son recueil Les Fleurs du Mal (1857) : (…)