Aussi appelées « khôles », ces interrogations orales sont un moyen original d’évaluation et de contrôle pédagogique, tant pour la compréhension du cours que pour les possibilités d’expression orale des élèves.
Chaque semaine, suivant un rythme propre à chaque filière, les étudiants doivent être interrogés sur leurs matières principales. L’interrogateur peut être le professeur de la classe, un autre professeur du lycée ou un professeur venu de l’extérieur.
Les étudiants sont répartis en petits groupe (3 élèves en général) auxquels l’interrogateur consacre une heure.
C’est l’occasion d’apprendre à dialoguer avec un examinateur, d’apprendre à réfléchir à haute voix pour expliquer la stratégie de résolution que l’on désire adopter, d’apprendre à structurer rapidement son discours pour formaliser les raisonnements et calculs utilisés.
On voit donc toute la richesse d’une telle épreuve qui teste les facultés de réaction du candidat à un problème posé, faculté qui lui sera indispensable lorsqu’il sera devant la réalité professionnelle d’un problème pratique à résoudre :
- dispositif original à concevoir pour satisfaire le cahier des charges d’un projet,
- question posée par un utilisateur ou un auditeur lors d’une présentation de projet, etc.
Mais, le bénéfice de cette épreuve ne s’arrête pas à l’acquisition d’un savoir-expliquer !
C’est l’occasion pour l’étudiant de faire un point précis de son assimilation des connaissances et de ses capacités à les mettre en oeuvre correctement.
C’est aussi l’occasion pour les professeurs de contrôler, en temps réel, l’efficacité de leurs méthodes de formation et de corriger éventuellement, sur certains points de détail, leur mode d’exposition.
Ainsi orientées, ces interrogations orales fournissent à tous les étudiants des éléments de contrôle continu fiables et pratiques, facteur déterminant dans la progression de leur formation.
De telles pratiques pédagogiques font des classes préparatoires aux grandes écoles un outil de transition performant entre l’enseignement secondaire et les exigences de l’enseignement supérieur scientifique.