1. Qu’est-ce qu’une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) ?
Se lancer dans un cursus de classe préparatoire, c’est faire le choix de devenir « étudiant(e) professionnel(le) » dans une formation sélective, pluridisciplinaire et très exigeante, ce que font environ 4 % des bacheliers. Les semaines de cours sont denses, les devoirs surveillés le samedi matin sont fréquents, le rythme de travail est très soutenu et les attentes sont élevées. Les disciplines varient d’une filière à l’autre, mais toutes sont étudiées de façon très poussée, à la fois par l’ampleur des contenus et par la rigueur des savoir-faire.
Les classes prépa s’adressent donc à des élèves attirés par un travail intellectuel, qui ont le goût de l’effort, sont autonomes et organisés. Elles recrutent parmi les élèves en tête de leur classe en Première et en Terminale, quel que soit leur établissement d’origine, et qui souhaitent mettre à profit leur aisance scolaire pour explorer un enseignement pluridisciplinaire. Le but premier d’une classe prépa est de préparer à des concours d’entrée dans des grandes écoles scientifiques (écoles vétérinaires, d’ingénieurs), économiques et commerciales ou littéraires (enseignement supérieur, recherche universitaire)… Cependant, certains choisissent ce cursus parce qu’ils ne souhaitent pas se spécialiser dans une seule discipline tout de suite après le baccalauréat et viennent acquérir des méthodes de travail et une solide culture générale qu’ils pourront réinvestir dans un second ou troisième cycle universitaire.
L’enseignement en classes prépa est dispensé dans des lycées. La « vie » des élèves de classes prépa se fait donc dans un cadre qui ressemble beaucoup à celui du second cycle : suivi individuel, cours en classe (de 40 élèves environ), équipe pédagogique restreinte et disponible, cantine scolaire, service d’infirmerie, sport…
2. Les spécificités d’une prépa B/L
La prépa B/L propose une combinaison, unique dans le panorama étudiant français, de sciences humaines, de sciences sociales, de mathématiques, de lettres et de langues. Six disciplines obligatoires y sont étudiées à égalité, à la fois en volume horaire de cours et en quantité de travail attendue : économie et sociologie, mathématiques, lettres, philosophie, histoire et langue vivante 1. Il y a, en plus, la possibilité de choisir des options : géographie, langue vivante 2, grec ou latin.
Matières obligatoires | Horaire hebdo. | Interrogations orales |
---|---|---|
Lettres | 4 heures | 30 min par trimestre |
Histoire | 4 heures | 30 min par trimestre |
Philosophie | 4 heures | 30 min par trimestre |
Sciences sociales | 6 heures | 30 min par quinzaine |
Mathématiques | 6 heures | 45 min par semaine |
LV 1 (Allemand / Anglais / Arabe / Espagnol / Italien / Russe) | 6 heures | 60 min par trimestre |
Soutien Maths (*) | 2 heures au semestre 1 | |
EPS | au minimum 3 séances d’une heure par trimestre |
* pour les élèves n’ayant pas suivi la spécialité mathématiques en terminale
Matières optionnelles | Horaire hebdo. | Interrogations orales |
---|---|---|
LV 2 (Allemand / Anglais / Arabe / Espagnol / Italien / Russe) | 2 heures | 20 min par trimestre |
Latin (confirmé ou débutant) | 4 heures | 30 min par trimestre |
Grec ancien (confirmé ou débutant) | 4 heures | 30 min par trimestre |
Géographie | 3 heures | 30 min par trimestre |
La prépa B/L s’adresse donc à des élèves très à l’aise dans toutes ces disciplines, qui sont désireux d’approfondir leurs connaissances dans ces différents domaines du savoir. Dans la plupart de ces disciplines, le travail personnel requiert de grandes capacités de lecture, de synthèse et d’apprentissage (souvent par cœur). Les connaissances sont mises au service d’exercices oraux et écrits ; ces derniers prennent principalement la forme de dissertations en six heures.
Marie (2017-2019)
Céline (2017-2019)
Au cours des deux (ou trois) années de prépa, ces disciplines se mettent à faire sens les unes par rapport aux autres : les connaissances acquises dans un domaine s’éclairent et se répondent par la confrontation avec les autres champs du savoir. Cette pluridisciplinarité a pour objectif de proposer aux élèves une lecture du monde contemporain dans la diversité de ses enjeux politiques, économiques, sociaux, et culturels.
Gildas (2016-2018)
Mary (2015-2017)
Céline (2017-2019)
3. Pourquoi le Lycée du Parc ?
Le Lycée du Parc tire son nom de sa proximité immédiate avec les 120 hectares de verdure du Parc de la Tête d’Or, au cœur de Lyon. Depuis plus d’un siècle, il maintient un niveau d’excellence en classes préparatoires, où la grande majorité des filières sont représentées : sciences (filières MPSI/PCSI/MPI et BCPST), économiques et commerciales (filière ECG) et littéraires (filière A/L et B/L). C’est une communauté scolaire d’environ 2 000 élèves (dont 1 200 en classes prépa) et 200 enseignants. L’ambiance y est studieuse et solidaire.
Laure (2014-2016)
Le Lycée du Parc possède un internat mixte de plusieurs centaines de places ; il propose des régimes d’externes, d’internes et d’internes-externés (tous les repas sont pris au lycée, mais le logement est assuré à l’extérieur de celui-ci). Les installations sportives et documentaires y sont en libre accès (le CDI est ouvert en soirée) ; le calendrier scolaire y est également rythmé par des concerts, animations festives, projections de films, conférences universitaires et autres événements du folklore propre à chaque filière, voire à chaque classe prépa.
Gildas (2016-2018)
Le Lycée du Parc offre une diversité linguistique qui se retrouve dans peu d’établissements en France : allemand, anglais, arabe, espagnol, italien et russe peuvent y être étudiés. Les élèves recrutés en classe prépa viennent le plus souvent du grand quart sud-est du pays, mais aussi de toute la France, métropole, outre-mer et parfois de lycées français à l’étranger. Dans la filière B/L, le Lycée du Parc soutient la comparaison avec les établissements parisiens : pour les élèves les plus ambitieux, il est donc inutile de « partir » à Paris, avec les questions matérielles supplémentaires que cela peut soulever. La BL du Parc se classe en effet parmi les meilleures de France.
Le Lycée du Parc est public. La scolarité y est gratuite. Cependant, afin de valider leurs crédits ECTS, les étudiants doivent obligatoirement s’inscrire en même temps à l’Université (inscription administrative uniquement) et donc acquitter les frais de scolarité afférents (environ 170 euros l’année universitaire, les étudiants boursiers étant exonérés des droits d’inscription). Ainsi, à l’issue de leur scolarité en CPGE, les étudiants peuvent valider les 120 crédits ECTS correspondant aux deux premières années de Licence.
4. Qui peut postuler à la B/L du Parc ?
La B/L du Parc recrute parmi les élèves en tête de leur classe dans les six disciplines de la filière. Leur dossier de candidature transmis par Parcoursup est évalué par l’équipe pédagogique de la filière, en tenant compte des bulletins de première et terminale, de l’avis des professeurs sur la candidature, des moyennes annuelles et rangs en terminale, du projet de formation, et des différents éléments fournis dans le dossier permettant d’évaluer leurs compétences. La B/L du Parc reçoit chaque année un peu plus de 2 000 candidatures, pour alimenter une classe de 48 élèves. Il faut donc faire preuve de réalisme dans le choix des candidatures, mais ne pas s’autocensurer pour autant.
Pour postuler en B/L, il est nécessaire d’avoir suivi des enseignements en mathématiques en classe de Première et Terminale.
De préférence, la combinaison des spécialités en Terminale sera la suivante :
spécialité mathématiques (obligatoire) + une spécialité parmi HGGSP, HLP, LLCE, PC, SVT, SI ou SES + option mathématiques expertes (recommandée)
Une autre possibilité est :
deux spécialités HGGSP, HLP, LLCE, PC, SVT, SI ou SES + option mathématiques complémentaire (obligatoire)
5. Est-ce que la vie est (très) dure en B/L ?
Les cours débutent à 8 heures et une fois qu’ils sont terminés dans l’après-midi, il est ensuite attendu des élèves qu’ils travaillent plusieurs heures à la maison : lectures, travaux à rédiger, préparation de devoirs surveillés, etc. Un ou deux soirs par semaine, ils ont également des interrogations orales individuelles obligatoires (appelées « colles ») qui permettent d’évaluer l’acquisition des connaissances et leur aisance générale dans chaque discipline. Il est donc fréquent que leur journée au lycée finisse à 18 ou 19 heures. La vie en B/L est donc très exigeante, mais l’immense majorité des élèves s’y épanouissent pleinement, y trouvent des amitiés durables et une ouverture intellectuelle sans égal.
Céline (2017-2019)
La classe de première année (appelée « hypokhâgne ») et la classe de seconde année (« khâgne ») constituent un ensemble d’environ 90 élèves, prêts à l’entraide et solidaires dans l’émulation plutôt que dans la compétition. Un système de parrainage des hypokhâgneux par les khâgneux aide ces derniers à prendre leurs repères dans l’organisation de leur semaine, dans leur rythme de travail, dans le choix des options et perspectives aux concours.
Mary (2015-2017)
Il faut garder à l’esprit que la prépa B/L constitue un défi. Pour s’y épanouir pleinement, il est préférable de pouvoir compter sur une certaine endurance physique, une résistance à l’effort et aux déconvenues éventuelles, ainsi que sur un bon équilibre personnel. Les élèves qui viennent de loin n’ont pas la possibilité de rentrer dans leur famille tous les week-ends, car la plupart des samedis sont occupés par des devoirs surveillés jusqu’à 14 heures. Il reste cependant tout à fait possible (et même souhaitable) de continuer de profiter d’une vie sportive, musicale, culturelle ou amoureuse en prépa !
Marie (2017-2019)
Le cursus est conçu sur deux années, à l’issue desquelles les élèves présentent les concours d’entrée aux grandes écoles.
6. Quels débouchés après la B/L ?
La vocation première de la B/L du Parc est de préparer aux concours d’entrée des trois Écoles Normales Supérieures : Paris (rue d’Ulm), Lyon et Saclay (anciennement ENS Cachan, en banlieue parisienne), que réussissent les meilleurs élèves de chaque promotion. Les ENS forment des futurs chercheurs, enseignants et universitaires, des cadres de la haute fonction publique. Grâce à leur formation très large, les élèves de B/L sont ceux qui ont les débouchés les plus diversifiés parmi tous les élèves de CPGE, en pouvant candidater aussi bien à des Ecoles de commerce, certaines écoles d’ingénieurs, des instituts d’étude politiques et des formations sélectives des universités. Ainsi, l’ensemble des élèves ont généralement le choix entre plusieurs formations à l’issue des concours. Des banques d’épreuves (Banque d’épreuves littéraires BEL, et Banque commune d’épreuves BCE) permettent également de postuler aux concours des écoles de journalisme, d’ingénierie (statistique, informatique) ou encore de traduction.
Par ailleurs, certains élèves choisissent également de présenter les concours d’entrée aux grandes écoles de commerce et de management. Ceux que les concours n’intéressent pas directement ou qui ne les réussissent pas poursuivent leurs études à l’Université et font des candidats solides pour des licences sélectives, doubles licences ou magistères spécialisés.
Enfin, certains élèves demandent à refaire une année de khâgne (« cuber ») afin de repasser les concours qu’ils n’ont pas réussis (en moyenne 5 élèves par promotion).
Les débouchés professionnels sont à la mesure de la pluridisciplinarité de la formation : les anciens élèves de B/L deviennent chercheurs en sciences sociales ou humaines, journalistes, enseignants, ingénieurs, traducteurs-interprètes, urbanistes, responsables marketing, hauts fonctionnaires, statisticiens…
Pauline (2015-2017)