Une semaine entière de non violence à Lyon et au lycée du Parc du lundi 24 au vendredi 28 janvier 2022 avec Jean-François Bernardini et sa conférence La non-violence ça s’apprend.
Depuis 2017, Jean-François Bernardini, artiste et président de la fondation Umani rencontre les élèves de seconde du lycée du Parc, à l’exception de l’an dernier en 2021 où nous avons dû annuler la conférence en raison de la pandémie, ce qui fut aussi le cas pour onze autres établissements sur Lyon.
Cette année du 24 au 28 janvier 2022, c’est toute une semaine que le conférencier est intervenu dans de nombreux établissements à Lyon et sa périphérie en proposant sa conférence : la non violence ça s’apprend.
Pour information voici les établissements concernés : le lycée du Parc (Lyon 6e), le collège Le Plan du Loup de Sainte-Foy-lès-Lyon, le lycée Édouard Herriot (Lyon 6e) , l’Université Lyon 3 et le lycée Colbert (Lyon 8e), le collège Notre-Dame-de-Bellecombe (Lyon 6e), l’EPM de Meyzieu auprès de jeune détenus, le lycée Jacques Brel à Vénissieux, le lycée Robert Doisneau à Vaulx-en-Velin, le collège Ampère (Lyon 2e).
Le hasard du calendrier a permis à une soixantaine d’élèves de Lyon, dont ceux du lycée du Parc, d’assister au concert du groupe I Muvrini dirigé par Jean-François, le mercredi 15 décembre à l’Amphi 3000, à la Cité Internationale. Ce fut l’occasion aussi d’avoir un contact privilégié avec l’artiste après le spectacle et de découvrir les messages de non-violence qu’il transmet à travers son métier.
Nous vous proposons un retour en images avec quelques commentaires sur ces conférences, et par établissement.
Vous pourrez consulter aussi le site facebook de la Fondation Umani sur www.afcumani.org qui a mis en ligne chaque jour ces données qui traduisent des situations à chaque fois uniques et d’une grande richesse.
Jour 1 : lundi 24 janvier 2022 au lycée du Parc Lyon 6e
La semaine consacrée à la non-violence sur Lyon commence au lycée du Parc dans un amphithéâtre plein avec trois classes ; mais en raison des contraintes sanitaires, les quatre autres classes ont suivi la conférence en visio dans des salles du lycée. Malgré la distance qui les séparait d’avec le conférencier, l’attention était tout aussi à son comble.
Nous tenons à remercier le lycée, notamment Frédéric Junier, M. Eyraud, proviseur adjoint et les stagiaires polytechniciens pour avoir permis cette transmission au sein du lycée.
Après un bref discours de Patricia Blanchon ci-dessous pour présenter le conférencier et sa venue sur Lyon pendant toute cette semaine du 24 au 28 janvier, a été projeté le clip de la chanson En 2043 du groupe I Muvrini, issue de l’album Portu in core (2019) … portant sur les violences de l’homme faites à la nature.
https://www.youtube.com/watch?v=6kM...
Ensuite Jean-François Bernardini a su, comme à l’accoutumée, tenir en haleine les élèves pendant 2 heures.
Discours de Patricia Blanchon
Ce premier jour fut un beau moment pour 250 élèves, des adultes aussi, de découverte, de communion, de silences d’or et d’écoute, de réflexion et d’émotions intenses . La famille des girafes s’agrandit ...
Et comme tout plein d’élèves n’avaient pas envie de quitter Jean-François et qu’il était l’heure du « 4 heures » ! ...nous avons cherché en vain de quoi siroter du thé ou un chocolat ! Compliqué en temps de pandémie de trouver un salon pour nous recevoir sans exhiber un pass sanitaire ! La rue fut notre salon, mais le cœur y était et la colonie des girafes ne s’est pas laissée abattre. Qu’il fut bon ce breuvage au goût de la non-violence !
Jour 2 : mardi 25 janvier 2022 le matin au collège Le Plan du Loup à Sainte-Foy-lès-Lyon, l’après-midi au lycée Édouard Herriot et à l’université Lyon 3 avec des élèves de BTS du lycée Colbert
Au collège Le Plan du Loup à Sainte-Foy-lès-Lyon, le principal M. Baus recevait pour la quatrième fois le conférencier. Là aussi en raison de la Covid, c’est un peu moins d’élèves qui ont bénéficié de cette conférence, mais l’intérêt fut là.
Une belle rencontre au lycée Édouard Herriot avec des adolescents qui ont absorbé comme une éponge les paroles de Jean-François ! Une jeune fille pourtant assez intrépide et un tantinet rebelle , ne serait-ce que par sa concentration, a même pleuré à chaudes larmes en entendant la dernière histoire du conférencier, relatant le summum de la bienveillance et du pardon, quand cette maman aide à transformer l’assassin de son fils en lui donnant tout son amour , en l’adoptant même.
Une belle rencontre aussi à Lyon 3 avec les élèves de BTS du lycée Colbert accompagnés de nombreux professeurs et de leur proviseure adjointe. Une écoute des plus attentives et beaucoup de prise de notes ! Et bien sûr l’espoir de réitérer cette rencontre l’an prochain
Jour 3 : mercredi 26 janvier 2022 au collège Notre-Dame-de-Bellecombe
Des collégiens tout ouïe et des questions à n’en plus finir, au point de ne plus avoir envie, pour eux, d’aller en cours ou de manger ! Et, à la fin, une marée humaine enthousiaste autour de Jean-François, au point qu’avec leurs professeurs, nous avions cru avoir perdu le conférencier !
Jour 4 : jeudi 27 janvier 2022 le matin au lycée Jacques Brel à Venissieux et l’après-midi au lycée Robert Doisneau à Vaulx-en-Velin
Au lycée Jacques Brel, un journaliste du Progrès Pierre Dujol a rédigé un bel article que vous pouvez trouver sur le site du journal en cliquant sur le lien suivant :
https://c.leprogres.fr/education/20...
Deux rencontres intenses avec des jeunes « blessés » dont la vie est effrayante à certains égards, comme avec cette anecdote au lycée Robert Doisneau où il peut sembler dur de répondre à Jean-François qui les incite à faire les girafes avec leurs parents le soir même « Un repas en famille !? Je serai seul à table ce soir ». Ce jeune homme aura au moins partagé deux heures avec un être bon qui était là pour lui.
Jour 5 : vendredi 28 janvier 2022 au collège Ampère Bourse Lyon 2e
Un travail en profondeur avec ces élèves de collège et une belle interactivité ou même complicité avec le conférencier ! Mais il faut savoir qu’en plus de Jean-François, ces élèves ont la chance d’avoir en documentaliste, une véritable girafe, Marielle Nicolet ! Ce fut le clap de fin de la semaine lyonnaise, qui ne nous est rendu supportable qu’à partir du moment où nous recommencerons l’an prochain ! Avec encore plus de girafes, cela va de soi !
Un beau sujet pour mettre en pratique la Non Violence !
On aurait pu croire que notre aventure s’arrêterait là ; mais ce n’en est que le début !
Aussi tous les élèves du lycée du Parc et du bassin lyonnais qui ont assisté à la conférence de Jean-François Bernardini ont pris leur plume ou leur clavier pour traiter le sujet suivant :
Essai pour l’humanité !
Pour la première fois, vous avez assisté à une conférence sur la non-violence : cela a sans doute été pour vous une découverte.
Imagine que pendant 2 minutes 30 secondes, tu as le droit de parole sur toutes les TV et radios du monde : TU DIRAIS QUOI aux humains et à la planète entière !
Consigne essentielle... laisse parler ton cœur et ton âme !
Et, comme vous nous demandez toujours : « combien de lignes ? », nous vous répondons environ une trentaine, en tous cas que le texte dure 2 minutes 30 secondes !
Déjà quelques pépites fleurissent et nous pouvons remercier tous ces élèves qui ont su se donner à cet exercice et prouver que la Non Violence est bien notre vraie nature et un vrai combat qui vaut le coup d’être mené !
Une fois de plus la parole est aux élèves…
J’ai 2’30", pour vous parler d’un sujet important, d’un vrai sujet, d’un sujet qui nous concerne tous. Quand je pense important, je pense amour. Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être parce que l’amour est l’une des seules choses qui nous lie ; tous. Eléana
Un sourire, un sourire c’est le détail, le battement d’ailes, c’est le geste qui change tout, en une fraction de seconde. De mon expérience personnelle, je tire que le sourire est le geste le plus efficace, il est rapide, simple, tout le monde sait le faire et il est universel. Iris
Lyonnaise, française, européenne et terrienne, voilà qui j’apprends à être. En ce qui me concerne, je me vois comme une fourmi par rapport à la Terre. Une planète sur laquelle moi et ma colonie construisons, polluons, vivons. Seulement, notre « intelligence » fait que nous détruisons petit à petit tout sur notre passage, même notre fourmilière. Jade
Pour finir, je voulais vous partager une citation de John Lennon selon pour moi, résume ce que je viens de vous dire : « Quand j’avais 5 ans, ma mère m’a toujours dit que le bonheur était la clé de la vie. Quand je suis allé à l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand. J’ai écrit « heureux ». Ils m’ont dit que je ne comprenais pas la question, je leur ai dit qu’ils n’avaient pas compris la vie. » Manon
Il ne s’agit pas d’être en guerre contre la violence mais en quête constante de bienveillance.
Le monde ne doit pas hurler son mécontentement, mais manifester son désir de paix. Alex
Citoyens du monde, retenez ce message, vous êtes chacun un précepteur de la non-violence. Faisons flotter tous ensemble le drapeau de la bienveillance !
Vive le respect, Vive l’égalité, Vive la non-violence ! Sacha
En conclusion, celui qui attaque quelqu’un et lui fait du tort provoque un sentiment de haine. Offenser notre prochain parce qu’il nous a offensé, avec le motif de « légitime » défense, ne fait que renouveler l’action mauvaise contre lui comme contre nous
Alors j’aimerai dire qu’une chose au monde entier : Ouvrez les yeux et agissez ! Maya
La violence est présente au quotidien dans notre société comme Jean François Bernardini le dit : « Partout où il y a de la vie, il y a des violences. Partout où il y a de la vie, il y a de la place pour la non-violence ». Nissirine
Devenons la girafe pour avoir du cœur, pour aider les autres et leur permettre de faire taire leur chacal intérieur. Enclenchons nos neurones miroirs qui vont nous permettre de ressentir les émotions des autres, d’avoir de l’empathie, qui vont nous permettre de court-circuiter nos émotions négatives envers les autres. Lazar
D’autres en parleront sûrement mieux que moi, mais c’est à moi qu’on a donné la parole. Cela va peut-être vous sembler étrange mais j’aimerai parler de la manière dont nous traitons les autres et comment nous nous traitons nous mêmes. Élise
Nous vivons dans un monde égoïste où la phrase si longtemps répétée : “peace and love” ne veut plus rien dire.
Nous vivons dans un monde où le plus riche gagne et où le pauvre n’a rien.
Nous vivons dans un monde où la planète est le cadet de nos soucis.
On ne peut pas dire que nous soyons dignes d’éloges. Syrielle
Je vous en conjure, de grâce, pitié, réagissez, réveillez vooouuuuss !!!! Alix
Cher Monde, c’est peut-être absurde mais je crois encore en toi…
Oui, ce n’est peut-être qu’un rêve éphémère, un simple délire de jeunesse mais je souhaite de tout mon cœur qu’il ne me quitte pas, même quand mon adolescence ne sera plus qu’un souvenir. Je souhaite ne pas devenir une de ces adultes ennuyantes qui cherche à couper la parole de la jeunesse, qui pense que tout est perdu et que tout le monde est mauvais. On peut faire de belles choses, c’est une certitude, je ne veux pas que nous perdions espoir car nous nous en sortirons. Cher Monde le rêve deviendra réalité et nous serons heureux. Après tout, n’est ce pas le but d’une vie ?
Marie
Sans oublier qu’on ne devient jamais humoriste sans spectateurs, alors ne soyez pas ceux des harceleurs, misogynes, racistes… Ne rigolez pas à l’inacceptable, ne soyez pas mouton.
Cassandra
La non violence ne s’apprend pas dans les livres, c’est une expérience à vivre, à pratiquer tous les jours pour qu’elle devienne une philosophie de vie. Victorien
Vous connaissez tous probablement cette phrase “I have a dream” (J’ai un rêve), prononcée par Martin Luther King le 28 août 1963 à Washington. Cette phrase d’un discours qui a change la vie a des millions de personnes souffrant de la ségrégation aux États Unis. Je tiens à la réutiliser maintenant : J’ai un rêve, que nos générations n’aient pas à s’inquiéter de l’état de la Terre qu’on leur lèguera ; j’ai un rêve, qu’on n’ait pas peur de marcher le soir dans la rue ; j’ai un rêve, le rêve de la non-violence. Eva
C’est simple, la non-violence c’est apprendre à être fort sans la violence. Ayaline
Bonjour à toutes et à tous.
Je me présente : je m’appelle Clarisse, j’ai 15 ans et je suis très honorée de pouvoir m’exprimer aujourd’hui devant vous pour une cause qui me tient particulièrement à cœur : nous les humains, nous tous.
Nous faisons partie de la même espèce, pourtant, chaque jour, des centaines de milliers de personnes vivent dans des conditions, nous pouvons le dire, inhumaines.
Je peux citer, la personne sans domicile fixe qui dort en bas de votre immeuble dans le froid hivernal ou bien ce petit enfant bangladais qui travaille nuit et jour pour coudre votre sweat préféré… Clarisse
Essai pour l’humanité
Mes chers citoyens, je me permets d’attirer votre attention, sur un sujet qui a longtemps fait polémique et qui a longtemps été source d’innombrables violences. L’homosexualité.
Trouvez-vous normal de persécuter quelqu’un pour ses sentiments ? Pensez-vous que les thérapies de conversion ont une place dans la société ? Tout cela n’est qu’un prétexte pour exercer la violence. Est-ce normal, que des pays interdissent à leurs habitants d’aimer qui ils veulent ? Sous peine d’être violenté ? Non ce n’est pas juste, nous sommes censés nous sentir en sécurité. Nous ne devons pas nous cacher par peur de ne pas être acceptés. Depuis quand l’amour est-il devenu dangereux ? Un sentiment si incontrôlable, si magique, se voit être la cause de morts. Pourquoi ne pouvons-nous pas simplement laisser les humains être ce qu’ils souhaitent ?
Si les animaux tels que les zèbres, les éléphants de mer, ou les caméléons ont su vivre en paix malgré leurs différences, pourquoi nous, humains civilisés et conscients de ce qu’il se passe sur Terre, cherchons toujours une excuse pour nous détester ? Tous ceux qui disent que l’homosexualité est « contre-nature » comment expliquez-vous cela ? Avez-vous d’autres arguments qui n’ont pas lieu d’être ? Acceptez ! Acceptez le fait que vous n’ayez pas raison ! Acceptez le fait que nous soyons sept milliards sur Terre et que nous sommes tous différents ! Acceptez le fait que ce ne soit pas une raison pour juger vos camarades, vos collègues, votre famille !
De ce fait mes camarades, je veux que mes enfants, ma famille puissent sortir de la maison en se sentant libres. Je ne veux pas qu’ils vivent dans la peur. Je veux que vous, peu importe où vous soyez, peu importe si nous ne nous connaissons pas, soyez fiers de qui vous aimez. Oublions toute la haine, rendons-la inoffensive. Aimez-vous tels que vous êtes mes chers, et ne laissez personne vous changer. Vous êtes ce que la nature a voulu que vous soyez. Mathilda
Est-ce que la non violence pourra résoudre tous les conflits ? Pour savoir cela il faudrait donner une chance à ce concept et appliquer la non-violence à la base. En commençant par l’éducation. Et créer le monde de demain. Thomas
La planète est affolante et affolée. Mais on peut encore la sauver, et notre humanité avec. Dépassons nos différences et rendons-nous enfin compte qu’elles sont une chance. Dépassons ces enjeux économiques stupides et rendons-nous compte que notre modèle de consommation fonce droit dans le mur. Et enfin, rendons-nous compte de la chance qui nous a été donnée à nous, l’humanité. Ensemble, on peut tout faire, alors, que vous me regardiez de chez vous, du travail, de la rue, ou même du ciel, nous avons le pouvoir de faire changer les choses : en nous unissant et nous respectant, tout êtres que nous sommes, dans nos différences et ressemblances. Ensemble, nous sommes une clé, la clé. Chacun peut la glisser, peu à peu et chaque jour, dans la serrure d’une porte s’ouvrant sur un monde meilleur pour tous. Gaspard
« Partout où il y a de la vie, il y a des violences. Partout où il y a de la vie, il y a de la place pour la non violence » disait un homme bon. Saliha
Comme dirait Jean François Bernardini : au lieu d’utiliser la violence et de nous comporter comme des chacals, ouvrons nos neurones miroirs et comportons nous comme des girafes. Ava
Il ne faut pas voir la non-violence comme un remède miracle à tous les maux du monde, seulement, il faut la considérer comme une option aussi viable que d’autres. Elle ne représente pas d’opinion politique en particulier et peut rassembler, il suffit seulement de lui laisser une chance. Contre la gangrène de la violence du monde moderne voyons la non-violence comme un vaccin. Thomas
Discours à la Terre sur la Non violence
Chers Humains
Vous qui habitez la Terre et qui êtes riches de différences en étant de religions différentes, en étant de diverses nationalités ou quelles que soient vos différences qui font vos qualités et votre originalité vous êtes tous des habitants de la terre et je vous parle à vous, personnellement et uniformément.
…
Pour conclure, si je suis là aujourd’hui devant vous, c’est donc pour vous demander une chose : réfléchissez, réfléchissez avant de frapper, réfléchissez avant de jeter, réfléchissez avant de faire le mal réfléchissez ! Vous en êtes tous et toutes capables, comme vous êtes capable de vous unir pour un monde meilleur ! Nyle
Nous, les enfants, les philanthropes de cette génération, comprenons la gravité de la situation ; nous avons du cœur et de l’espoir. Tous ces hommes politiques qui nous parlent avec leurs langues de bois : « Nous allons agir ». À d’autres…
Ils se répètent depuis 2015. Je pense que nous avons compris le message : l’économie avant tout.
Jeunes gens ! Ces politiciens ne vont rien faire, pour eux leur petit pays est plus important que la planète entière !
Et les célébrités, je n’en parle même pas ! Dire que Leonardo DiCaprio se pointe avec un jet privé pour recevoir un prix sur l’environnement… quel paradoxe !
Samuel
Février 2022
Lettre à la Terre
À destination de monsieur Bernardini au sujet de sa lutte pour la non-violence.
Chère Terre,
Je t’écris ce message pour te faire part de l’avis du système sur ta situation.
Terre, tes hommes perdent la tête et ne se rendent pas compte des dégâts qu’ils t’infligent. Entre eux, ils ne peuvent cohabiter sans violence, ils s’entretuent, ils veulent toujours plus, ce sont des insatisfait, jaloux, qui te détruisent sans aucune retenue et ne s’arrêteront seulement quand ils auront compris qu’il sera trop tard, comme toujours.
Si leur soif de destruction ne s’atténue pas, ils se condamneront tous, en poursuivant leurs dégradations. Par « dégradations », Terre, j’entends la déforestation, d’années en années tu perds une partie de tes poumons, ils t’intoxiquent, t’empoisonnent avec leurs inventions délirantes, leurs satellites t’étouffent, tournant autour de toi par milliers comme de vrais moustiques qui attendent de pouvoir s’écraser dans tes océans.
Je ne sais plus comment t’admirer sous ton nouveau manteau de déchets, la pollution t’envahit et détruit tes plus belles qualités. Les hommes en finiront-t-ils un jour ?
Je ne cesse de me le répéter…
Enfin, je me dois de mentionner le réchauffement climatique en cours, je suis conscient que je joue un rôle majeur dans ces changements. Je te demande pardon.
Terre, tes hommes doivent se raisonner, cela fait depuis le début du XIXe siècle, que ces changements résultent principalement de l’activité humaine. Je ne pourrai jamais changer, mais tes hommes le peuvent. Ta situation est alertante, il est temps d’agir.
Ton fidèle ami, Soleil.
Mathis
La moisson de pépites est loin d’être terminée ! Ce sera l’occasion d’un prochain article.
Et comme je l’ai souvent dit aux élèves, Cyrano de Bergerac serait fier d’eux, lui qui écrivait dans États et Empires de la Lune et du Soleil en 1650 : « …qu’en ce Monde-là les vieux rendaient toute sorte de respect et de déférence aux jeunes ; bien plus que les pères obéissaient à leurs enfants aussitôt que par l’avis du Sénat des Philosophes, ils avaient atteint l’âge de raison ».
À très bientôt pour la suite de notre aventure…
Patricia Blanchon Professeur de Lettres au lycée du Parc Coordinatrice de la semaine Non Violence au Parc et sur Lyon